Je ferme mon livre, je lis "La Planète des Singes", je sors du tramway, avec moi un certain nombre de personne, je vois devant moi un homme qui marche avec peine, je "connais" ceux qui comme moi sont descendus à cet arrêt.
Comme Ulysse je me sens le seul de mon espèce, je porte un costume mais pas de veste à cause de la chaleur, les manches de ma chemise sont déboutonnées et relevées, ce geste inconscient est devenu une habitude voir une "revendication", je le fais volontairement pour signifier que la journée de travail est finie.
Je "connais" les gens qui marchent avec moi sur ce parking, c'est faux, je ne connais d'eux que l'image qu'ils me donnent à voir, un début d'ivresse me grise, des idées noires m'accompagnent, avec elles d'autres plus joyeuses mais dans l'ensemble c'est M. Cynisme qui m'accompagne.
Je marche le long de cette rue, une avenue soit disant, mon sac pèse sur mon épaule, c'est la seule chose qui me maintienne sur terre, mes jambes avancent d'elles-mêmes, sans que je ne sois à ce que je fais, je passe le portail, la porte, je me vois dans la glace de l'entrée, ce n'est pas moi et pourtant je me ressemble, effet de l'ivresse ou de ma nature, je ne voudrais pas être moi et pourtant pas être un autre.
Exceptionnellement, je prends l'ascenseur, le bouton 4, un simple chiffre, le nombre de verre que j'ai payé mais pas celui que j'ai bu, nous étions 8, 8 compagnons de bonne compagnie, les portes s'ouvrent, le palier la porte, Misen sort, un miaulement, j'entre.
Je fais les choses comme un automate, la porte du salon, mes chaussures sur le tabouret, le mac, la fenêtre de la chambre, un minuscule câlin, la litière, la gamelle et maintenant cette envie d'écrire que j'essaye d'assouvir, je devais peindre ce soir et "désensabler" ma table de jeu mais je sais que la peinture ne se marie pas avec l'alcool et qu'il est trop tard pour descendre au garage.
Je pensais jeter des notes sur un "morceau de papier" (comprendre une feuille de traitement de texte) mais au final j'épanche mon besoin d'écriture au travers de ce blog, je songe à un ami ... que dis-je un Ami ... même un AMI, qui nous parlait il y a peu de commencer un blog et malgré la fatuité de ce que j'écris là, je me dis que c'est une bonne idée que de pouvoir "blogger", c'est un "mono-dialogue" avec un inconnu multiple, on discourt seul mais on espère toujours être lu par une multitude, je revendique une misanthropie profonde mais je ne pense pas pouvoir vivre sans mon prochain.
Un interlude, Misen monte sur le bureau boit et repart, elle est libre, une liberté que j'envie et pourtant elle est enfermée dans 51m2, je peux aller où je veux mais je me sens enfermé dans ma vie, ce "mono-dialogue" prend un tour trop philosophique, je risque d'écrire des choses qui pourrait alarmer certains de mes proches, je vais donc m'arrêter là, demain si je relis ce tissu d'ineptie je me demanderai comment j'ai osé "vomir" ces mots alors je vais mettre un point final à cette diarrhée verbale et je ne vais surtout pas me relire.
Une chose encore ... On m'a demandé ce soir pourquoi je ne fermais pas le blog "Doudou Superttramp" ... J'ai dit que je devais encore y laisser un message, j'espère ne pas avoir à le faire de sitôt mais je pense aussi que je ne veux pas le fermer, surtout que j'ai maintenant trouvé la fin qui lui ira bien ! Mais je crois en avoir trop dit déjà.
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